Les insectes que l’on peut manger sont relativement peu nombreux : quelque 1 200 espèces. Que ce soit pour les consommer en cas de disette, comme friandise ou condiment – ou encore par jeu –, il importe de se méfier : beaucoup sont indigestes ou franchement toxiques, voire imprégnés d’insecticide ! En Europe, la tradition s’est perdue (il nous reste le miel) et l’on fera confiance aux boutiques et restaurants « entomophagistes ». Partout ailleurs, les gens (autochtones) connaissent les espèces comestibles : vers de farine, libellules, larves de longicornes (les cossus des Romains) ou de charançons (« vers palmistes ») xylophages, couvain d’abeilles et de guêpes, punaises aquatiques, chenilles, termites, fourmis… Les insectes transforment la matière végétale en protéines de façon très efficace : d’aucuns y voient une ressource alimentaire d’avenir. À faire accepter…
À lire :
- Les insectes : une ressource alimentaire d’avenir ? par Véronique Bizé, Insectes n°106, 1997(3).
- Les insectes dans la tradition orale par Véronique Bizé, Insectes n°120, 2001(1).
- À la recherche du kroto : la collecte commerciale des fourmis tisserandes en Indonésie par Nicolas Césard, Insectes n°132, 2004(1)
- Des libellules dans l’assiette : les insectes consommés à Bali par Nicolas Césard, Insectes n°140, 2006(1)

