Qu’arriverait-il si les abeilles diminuaient fortement en nombre?

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Les abeilles participent toutes à la pollinisation des plantes à fleur, à divers degrés. Certaines espèces, comme l’Abeille domestique, la plus connue, pollinisent de nombreuses espèces de plantes. On dit qu’elles sont « polylectiques ». Parmi les près de 1 000 autres abeilles de France, qui elles sont sauvages, certaines sont polylectiques et d’autres sont étroitement liées à une espèce de plante ou à quelques-unes (espèces dites oligolectiques) dont elles assurent parfois la plus grande partie de la pollinisation à elles seules.

Si le nombre d’abeilles (en général) venait à diminuer, les plantes seraient moins pollinisées. Il y aurait moins de fruits, ils seraient moins beaux, se conserveraient moins longtemps. Il y aurait moins de graines et la reproduction des plantes serait moins bien assurée. Les conséquences économiques seraient énormes car notre nourriture est liée à la production végétale que ce soit directement (légumes, fruits, céréales) ou indirectement (la viande est issue d’animaux qui, eux, sont nourris avec des plantes). Si le nombre d’espèces d’abeilles venait à diminuer, certaines plantes pourraient carrément disparaître.

Il faut cependant rappeler que d’une part, les insectes ne sont pas les seuls responsables de la pollinisation des plantes (il y a aussi le vent, l’eau, d’autres animaux et l’autopollinisation) et que, d’autre part, les abeilles ne sont pas les seuls insectes capables de polliniser les plantes : beaucoup d’autres sont concernés tels que mouches, coléoptères, guêpes, etc., mais toutes n’ont pas l’efficacité des abeilles.

À lire : Des pollinisateurs nécessaires dans les jardins, par André Pouvreau, Insectes n°126, 2002(3).

À lire : Insecticides et mortalité des Abeilles domestiques, par Éric Darrouzet, Insectes n°142, 2006(3).