Comme les mouches, les taons appartiennent à l’ordre des Diptères (insectes n’ayant que 2 ailes) et à la famille des Tabanidés. Les femelles pondent (parfois plusieurs centaines d’œufs) sur les végétaux, au sol et en particulier dans la vase ou directement dans l’eau pour les espèces que l’on rencontre fréquemment. En fonction des espèces, les larves sont donc terrestres, mais souvent semi-aquatiques ou aquatiques. Elles sont généralement carnivores et s’attaquent aux autres insectes aquatiques, aux vers de vases, aux mollusques ou aux crustacés. D’autres sont plutôt détritiphages (mangeuses de détritus) et consomment des débris organiques.
Les femelles de taons doivent sucer du sang afin d’avoir l’énergie nécessaire au développement de leurs œufs. Elles recherchent des vertébrés comme les chevaux, les bovins et, parfois, l’homme. Elles complètent souvent leur repas en butinant ou en buvant. Les mâles butinent également, mais ne piquent pas. En France, seules quelques espèces sur une centaines présentes sont susceptibles de piquer l’Homme. C’est le cas notamment du Taon des pluies (Haematopota pluvialis), du Taon des bœufs (Tabanus bovinus) ou du Taon des sudètes (Tabanus sudeticus).
Comme chez les moustiques, les femelles évitent de se poser sur un vêtement clair afin de ne pas se faire repérer et lorsqu’elle sont chassées d’un revers de main, elles ne s’envolent que pour se reposer à quelques centimètres.
Comment lutter ? Difficile, car les larves sont nombreuses et généralement aquatiques. Si leurs lieux de vie (mares, étangs, etc.) ne sont pas pollués, il y aura des prédateurs efficaces pour limiter leur population (insectes prédateurs, batraciens, oiseaux, etc.). Ensuite, il serait intéressant qu’elles trouvent suffisamment de vertébrés à piquer avant nous : si notre environnement était plus riche en faune, les taons seraient moins obligés de venir sur nous. Ces remarques concernent également les moustiques…
D’autre part, il est possible de limiter les piqûres en portant des vêtements clairs (verts, jaunes de préférence) et d’éviter les couleurs sombres (bleu, noir, rouge en particulier). Nos mouvements sont également repérés, mais il est difficile de lutter à moins de rester immobile ! Mais là encore cela ne suffirait pas car notre chaleur corporelle et le gaz carbonique que notre peau rejette sont également attirants pour les taons. Pour cela, un produit répulsif acheté en pharmacie est toujours utile.
Enfin, il faut une température extérieure ainsi qu’une humidité de l’air élevées pour que les taons volent. L’humidité est particulièrement importante pour le Taon des pluies par exemple. Ces insectes sont donc plutôt estivaux et commencent à voler vers la fin mai jusqu’en août-septembre suivant les espèces.
À lire :
- Les mouches du cheval par Alain Fraval, Insectes n°146, 2007(3)
- Parlez-vous entomo ? Taon par Alain Fraval, Insectes n°133, 2004(2)

