La reproduction des cigales de nos régions est une longue histoire… qui peut durer plus de 2 ans !
Après l’accouplement, la femelle cherche une plante (tige, branchette vivante ou morte, écorce) dans laquelle elle plantera sa tarière (ou ovipositeur) pour déposer un œuf dans une « logette » creusée à cet effet. Elle répétera environ 30 à 50 fois cette opération à des endroits différents sur le végétal. Chaque oviposition dure de 8 à 20 minutes. Après cela, la femelle meure.
Les œufs incubent de 1 à 3 mois avant qu’une minuscule larve sorte et se laisse tomber au sol à la recherche du meilleur endroit pour s’enterrer. Elle passera en effet le reste de sa vie larvaire sous terre à sucer la sève des racines des plantes. Pour se déplacer, elle creuse, grâce à des pattes avant très robustes et adaptées à fouir, couper et pelleter. En général, lorsqu’elle trouve une « bonne » racine, elle se fabrique une « chambrette alimentaire » dans laquelle elle reste à l’abri.
Les larves de cigales ont une faculté incroyable pour faire face aux sols secs de leurs régions (Sud de la France par exemple) se servant de leur urine pour ramollir la terre et la creuser plus facilement. Grâce à des « gouttières » situées sur leur thorax et sur leur abdomen, l’urine est acheminée jusqu’à leur pattes-pelleteuses. L’urine facilite le creusage, mais elle a également la propriété de lier fortement entre eux les granules de terre et apporte aux « chambrettes » une solidité remarquable qui les protège des éboulis que pourraient provoquer les mouvements de la larve. Contrairement aux adultes, les larves des cigales sont aveugles.
Au bout de 2 ans, au début de l’été, la larve sort de terre et grimpe le long d’une tige de plante, s’y fixe solidement et effectue sa transformation. L’adulte s’extraie de la dernière « peau » de la larve. Cette exuvie reste accrochée au support.
La vie de l’adulte est assez courte. Elle est principalement consacrée au rapprochement des 2 sexes (c’est à ce moment-là que les mâles « chantent » pour attirer et séduire les femelles) et à l’accouplement.

